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- Dans ce premier entretien qui se passe chez lui, dans le quartier de Montparnasse, le chanteur-compositeur dit ce qu'il aime, ce qu'il collectionne, comme les juke-boxes, les disques 78 tours. Son lieu de vie, 'un fouillis', c'est aussi un lieu de travail, là où il crée il y a sa 'palette sonore'.20 avril 2020 • 28 min
- Dans ce deuxième rendez-vous, Christophe parle de son imaginaire d'Amérique. Il n'a jamais ressenti le besoin de se rendre outre-Atlantique. Entouré de ses cadillacs et cabriolets, passionné de films américains, il n'avait pas spécialement envie d'y aller 'dans la réalité'.21 avril 2020 • 27 min
- Dans ce troisième temps, Christophe parle de son rapport à l'image, de l'importance de la photo dans son imaginaire. Il affirme être 'le contraire de la discipline', 'elle est ailleurs' sa discipline sans savoir l'expliquer.22 avril 2020 • 27 min
- Quatrième partie de l'entretien avec Christophe qui évoque ici ses références artistiques, notamment littéraires, comme Antonin Artaud. Il parle aussi de la présence majeure de la femme dans son œuvre.23 avril 2020 • 27 min
- Cinquième et dernière partie de la série d'entretiens avec Christophe dans laquelle il parle de dandysme et de mode. Il analyse aussi le succès de sa chanson 'Succès fou'.24 avril 2020 • 28 min
À propos de la série
En 2010, à l'heure où l'on passe du jour à la nuit, Christophe se racontait dans des entretiens "A voix nue" tout en digressions. Récit d'une vie de dandy et de passionné de sons, jouisseur et mélancolique. Une série d'Alexandre Breton, réalisée par…
En 2010, à l'heure où l'on passe du jour à la nuit, Christophe se racontait dans des entretiens "A voix nue" tout en digressions. Récit d'une vie de dandy et de passionné de sons, jouisseur et mélancolique.
Une série d'Alexandre Breton, réalisée par Clotilde Pivin et diffusée du 5 au 9 avril 2010.
Nyctalope, Christophe est aussi un hédoniste. On arrive à son refuge parisien entre chien et loup, à cette heure indécise où jour et nuit fertilisent. Flambeur-flamboyant, Christophe est un dandy, à la manière de Des Esseintes dans son univers hybride et transitoire, où images, objets, étoffes et instruments composent un décor vivant. Tout est soigneusement désordonné, l'air délicatement parfumé d'essence de violettes. Nous commençons à converser. La parole est toute en digression. Buissonnière. Christophe aime moins raconter des histoires qu'en écouter, insatiable chineur de vécus. Aussi, les thèmes s'enfilent avec une joie particulière, offrant sa fantasmagorie à l'échange. Et nous glissons, hors-temps, de l'adolescence, tôt indépendante, à la fascination pour Poe, Gogol ou Rimbaud - un frère, comme Artaud ou Alan Vega ; le théâtre, la sculpture, le rock'n'roll, les premiers groupes - "Les Spectres" ou "Danny Baby & les Hooligans"- puis 1965, "Aline" et l'entrée fracassante dans la lumière artificielle du succès ; les errances, le cinéma, les femmes rêvées-magnifiées. Les Paradis perdus (1973), Les Mots bleus (1974), Samouraï (1976), Le Beau Bizarre (1978). Il pourrait toujours être ailleurs - ni yé-yé, ni variety, ni rocker - à peine un chanteur : un passionné de sons, oui, d'images et de vitesse - un jouisseur, un joueur, un rêveur - définitif. Ces cinq entretiens avec Christophe sont autant de stations aléatoires dans cet univers forain, celui d'un artiste de l'intemporel, de la mélancolie sereine.