Comment faire repartir un monde à l'arrêt ?

Paris, Rome, New York et Pékin à l'heure du Coronavirus ©AFP - JOEL SAGET / Elio CASTORIA / KENA BETANCUR / GETTY IMAGES / NICOLAS ASFOURI
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L'Esprit Public revient ce dimanche 12 avril, en version confinée, chacun chez soi, mais de retour ! Avec au sommaire une seule et unique thématique : comment faire repartir un monde à l'arrêt ?

Avec
  • Aurélie Filippetti Femme politique, romancière, ancienne ministre de la Culture dans les gouvernements Ayrault puis Valls
  • Daniel Cohen Économiste et directeur du département d'économie de l'École normale supérieure, Président de l'École d'économie de Paris
  • Christine Ockrent Journaliste et productrice de l'émission "Affaires étrangères" sur France Culture
  • Alain Finkielkraut Philosophe, académicien, et producteur de l'émission "Répliques" sur France Culture

Ce matin tous ensemble nous allons essayer de répondre à cette soif gigantesque d’analyses que nous éprouvons, dans cette période singulière et perturbante, si bien résumée par le Professeur de Médecine Didier Sicard : « quelques chauves souris dans un marché chinois ont détruit en quelques semaines l’ordre économique mondial ».

Avec plus de 90 000 morts dans le monde, 4 milliards de personnes soit la moitié de l’Humanité confinée, tout, absolument tout dans cette période du COVID 19 donne le vertige. Cette conscience comme jamais que nous appartenons au village global : chaque matin New York regarde Londres qui regarde Paris qui regarde Rome qui regarde Pékin pour imaginer le jour d’après.

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Ces drôles de vie que nous menons, chacun d’entre nous dans nos pays confinés, rues désertes, repli sur la cellule familiale la plus resserrée – sauf si l’on vit seul -, contacts réels avec le monde extérieur réduits aux courses d’alimentation, contacts virtuels démultipliés –sauf à vivre dans un désert numérique- avec la banalisation de ces visio-conférences, de ces cours à distance, voire de ces moments de convivialités réinventées par écrans et balcons interposés…

Plus d’écoles, plus de lycées, plus d’universités, plus d’examens, plus d’usine, de commerce, de théâtres, de musées, de bureau, certains pouvant continuer de travailler, d’autres, majoritaires, condamnés au chômage, dans le monde entier : sur une population active de 3,3 milliards de personnes, plus de quatre sur cinq affectées par la fermeture totale ou partielle de leur lieu de travail : 

Comme elle sera abyssale la crise économique et donc sociale à venir… ce dont se moquent bien ces animaux qui n’en reviennent pas de voir la nature reprendre ses droits, le climat purifié, même en ville, le chant des oiseaux plus sonore que jamais, des cieux limpides, jusqu’à ces canards qu’on a vu en goguette à Paris devant la Comédie française ou encore ces équipes du parc national des Calanques observantgroupes de dauphins, bancs de thons, fous de Bassan qui ne sont plus effrayés par les bruits des moteurs. 

Un monde à l’arrêt donc… sauf pour les animaux… un avenir incertain pour les Hommes, les citoyens comme ceux qui les gouvernent, si bien résumé par le philosophe Jürgen Habermas, analysant dans les colonnes du Monde comment cette pandémie nous oblige à agir « DANS le savoir explicite de notre non-savoir », décrivant une action politique plongée dans l’incertitude. Comme une invitation à l’humilité, « je ne sais qu’une chose c’est que je ne sais rien », qui n’empêche pas des débats sans fin, spécialement en France, sur ce que devrait faire, aurait dû faire l’Etat-Providence.

Alors voilà qui nous conduit à cette question, vertigineuse  : comment faire repartir ce monde incertain, ce monde à l’arrêt ?

Avant d’ouvrir les échanges, les mots de l’écrivain David Grossman recueillis par Libération : « Dans cette histoire, beaucoup perdront leurs êtres chers, beaucoup leur emploi, leur gagne-pain, leur dignité. Mais lorsque l’épidémie s’achèvera, il y en aura peut-être d’autres qui ne voudront plus revenir à leur vie antérieure. Peut-être que la conscience de la brièveté de la vie et de sa fragilité incitera des hommes et des femmes à adopter un nouvel ordre de priorités ».

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Chronique d'Emmanuel Laurentin : Coronavirus, une conversation mondiale

Face à la pandémie de coronavirus, Le Temps du débat avait prévu une série d’émissions spéciales « Coronavirus : une conversation mondiale » pour réfléchir aux enjeux de cette épidémie, en convoquant les savoirs et les créations des intellectuels, artistes et écrivains du monde entier. Cette série a dû prendre fin malheureusement après le premier épisode : « Qu'est-ce-que nous fait l'enfermement ? ». Nous avons donc décidé de continuer cette conversation mondiale en ligne en vous proposant chaque jour, sur le site de France Culture, le regard inédit d’un intellectuel étranger sur la crise que nous traversons.  

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