Le prix Nobel 2020 de médecine

A l'Institut Karolinska de Stockholm, ce lundi 5 octobre 2020, un écran affichant les lauréats du prix Nobel 2020 de médecine : l'Américain Harvey Alter, le Britannique Michael Houghton et l'Américain Charles Rice. ©AFP - Jonathan Nackstrand
A l'Institut Karolinska de Stockholm, ce lundi 5 octobre 2020, un écran affichant les lauréats du prix Nobel 2020 de médecine : l'Américain Harvey Alter, le Britannique Michael Houghton et l'Américain Charles Rice. ©AFP - Jonathan Nackstrand
A l'Institut Karolinska de Stockholm, ce lundi 5 octobre 2020, un écran affichant les lauréats du prix Nobel 2020 de médecine : l'Américain Harvey Alter, le Britannique Michael Houghton et l'Américain Charles Rice. ©AFP - Jonathan Nackstrand
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Harvey Alter, Michael Houghton et Charles Rice sont les lauréats du prix Nobel 2020 de médecine ; et autres actualités scientifiques.

Encore une fois, ce sont des prix Nobel très masculins : le 111e Prix Nobel de médecine est attribué à Harvey Halter, Michael Houghton et Charles M. Rice pour leurs travaux sur l'hépatite C. Avec ce trio anglo-saxon, on retrace l’histoire de l’identification du virus de l’hépatite C. Ce virus qui se transmet par le sang est l’une des premières causes du cancer du foie et cause environ 400 000 décès chaque année. Mais depuis 2011, de nouveaux médicaments permettent la guérison dans plus de 95 % des cas. Cette maladie est apparue dans les années 1970. Á cette époque, l’américain Harvey Alter, le premier lauréat, examine des tests sanguins et découvre ce nouvel agent pathogène : une forme d’hépatite virale chronique, qu’il appelle « hépatite non A, non B ». En 1987, l’anglais Michael Houghton utilise une nouvelle approche de clonage moléculaire et parvient à identifier le génome complet du virus. Enfin, en 2004, l’américain Charles M. Rice, perce les secrets de sa réplication virale. 

Entretien avec Jean Dubuisson, directeur de recherche CNRS au centre d’infection et d’immunité de l’Institut Pasteur de Lille. Il a fait son post-doctorat avec Charles M. Rice.

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Jean Dubuisson

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L'inquiétante baisse du budget européen de la recherche

David Larousserie, notre camarade du journal Le Monde, alerte sur la baisse du budget européen de la recherche. En juillet dernier, le conseil Européen à  décider d’un plan pour réduire de 5 milliards d’euros le  budget de « la science et de l'innovation » - baptisé "Horizon Europe" - pour 2021-2027. La Global Young Academy, un collectif d’une vingtaine d’académies européennes a signé une lettre ouverte aux eurodéputés et aux gouvernements nationaux. Elle dénonce ses coupes budgétaires, en particulier celles contre les ERC et contre le dispositif Marie-Sklodowska-Curie, soit deux systèmes de bourses. De nombreuses organisations scientifiques européennes s’inquiètent de l’avenir des jeunes chercheurs. Des négociations sont toujours en cours. 

CoVid-19 et tests salivaires : des premiers résultats encourageants

Selon les premiers résultats d’un essai clinique français : les tests salivaires pour détecter le SARS-CoV-2 fonctionneraient. Ce sont des résultats préliminaires encourageants. Selon le communiqué du CNRS paru aujourd’hui, le nouveau test salivaire EasyCov présente une efficacité presque similaire à celle des tests PCR nasopharyngés. 220 patients infectés, non symptomatiques et asymptomatiques ont été testés avec les deux méthodes. EasyCov permet d’obtenir des résultats plus rapidement (en 40 minutes) et détecte 87,5 % des patients positifs en RT-PCR, avec très peu de faux-positifs. 720 personnes doivent encore être intégrées à cette étude clinique afin d’obtenir des conclusions solides.

En 1978, la NASA avait déjà peut-être trouvé des biosignatures dans l’atmosphère de Vénus

Le 14 septembre, une équipe britannique a déclaré avoir détecté dans l’atmosphère de Vénus, des traces de phosphine : un gaz qui peut, éventuellement être un signe de vie. Toutefois, des doutes persistent sur la véracité de ce signal. Selon une prépublication parue sur ArchivX, la NASA avait déjà peut-être trouvé des biosignatures dans l’atmosphère de Vénus en 1978. Des chercheurs américains viennent de réexaminer de vieilles données de la NASA : celles du spectromètre de masse, de la sonde Pioneer Venus Multiprobe en 1978 qui a mesuré les masses de différents composés dans l’atmosphère de la planète. Selon cette prépublication, ces données pourraient constituer un deuxième indice de la présence de phosphine.

Par ailleurs, de nombreuses missions vers Vénus sont déjà prévues. Il y a la sonde BepiColombo, le programme EnVision de l’ESA d’ici-2032. La Nasa envisage également deux nouvelles missions : DAVINCI + et VERITAS. Nous reparlons plus longuement des biosignatures dans notre émission de demain.

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