Donald Trump : un déni de démocratie

Donald Trump lors d'une cérémonie de commémoration du 11 novembre à Arlington en Virginie le 11 novembre 2020 ©AFP -  Brendan Smialowski
Donald Trump lors d'une cérémonie de commémoration du 11 novembre à Arlington en Virginie le 11 novembre 2020 ©AFP - Brendan Smialowski
Donald Trump lors d'une cérémonie de commémoration du 11 novembre à Arlington en Virginie le 11 novembre 2020 ©AFP - Brendan Smialowski
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Le président élu Joe Biden prépare la transition tandis que le président sortant refuse toujours de l’envisager. Deux Présidents et deux réalités superposées, celle de Biden se préparant à gouverner et celle d’un Trump bunkérisé à la Maison Blanche, continuant de limoger, embaucher, gouverner.

Avec
  • Dominique Reynié Politologue. Professeur des Universités à Sciences Po.
  • Dominique Schnapper Sociologue et politologue, directrice d'étude à l'EHESS
  • Thomas Gomart Historien des relations internationales, directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
  • Aurélie Filippetti Femme politique, romancière, ancienne ministre de la Culture dans les gouvernements Ayrault puis Valls

Le président élu Joe Biden prépare la transition tandis que le président sortant refuse toujours de l’envisager. Deux Présidents et comme deux réalités superposées, celle de Biden se préparant à gouverner et celle d’un Trump bunkérisé à la Maison Blanche, continuant de limoger, embaucher, gouverner sans admettre un échec électoral désormais incontestable : ainsi plusieurs autorités américaines ont affirmé dans un communiqué commun, plus d'une semaine après la présidentielle, n'avoir trouvé "aucune preuve" de bulletins perdus ou modifiés, ou de systèmes de vote piratés. "L'élection du 3 novembre a été la plus sûre de l'histoire des États-Unis", ont indiqué ces autorités locales et nationales en charge de la sécurité du scrutin, contredisant les accusations de fraude du clan Trump.

Trump encore rappelé au réel vendredi par cette information : le gouvernement chinois a félicité –enfin- Joe Biden, pour son élection. 

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Dès lors, combien sont-ils encore dans le monde parallèle de Donald Trump, ce monde qui continue de diffuser le poison du doute sur la démocratie américaine ?

La presse américaine se faisait l'écho cette semaine  de la timidité des membres du parti républicain à prendre position, à l'exception de quelques-uns de ses représentants, comme pour mieux préserver les plus de 70 millions d'électeurs qui se sont exprimés en faveur de Trump, quand bien même ceux-ci sont majoritaires, selon les sondages, à avoir, déjà, reconnu Joe Biden comme président. 

Le parti républicain qui joue donc la montre, au détriment de la démocratie américaine, et sans doute de la démocratie tout court… encourageant complotistes de tous poils sur les réseaux sociaux et autres autocrates, de Vladimir Poutine à Jair Bolsonaro, à nier eux aussi à la fois le réel et la démocratie, en refusant toujours d’acter la victoire de Biden. Tandis qu’en France, Marine Le Pen, le 11 novembre dernier, choisissait elle-aussi de rester dans le monde parallèle de Trump.

Vous pouvez retrouver ici l'émission intégrale.

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