Dorothée Gilbert, trajectoire d’une étoile

Dorothée Gilbert - James Bort, pour "Etoile(s)" aux Editions du Cherche-Midi
Dorothée Gilbert - James Bort, pour "Etoile(s)" aux Editions du Cherche-Midi
Dorothée Gilbert - James Bort, pour "Etoile(s)" aux Editions du Cherche-Midi
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La danseuse étoile de l'Opéra de Paris, Dorothée Gilbert, retrace son parcours à l'occasion de la sortie de son ouvrage : "Etoile(s)", illustré par les photographies de James Bort (Editions du Cherche Midi, 2019).

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Dorothée Gilbert est danseuse étoile à l'Opéra de Paris depuis 2007. Pour y parvenir, il lui a fallu des années de travail technique acharné - un travail qui n'est jamais achevé, comme elle le rappelle. C'est cette maîtrise technique cependant qui permet l'interprétation des personnages, l'abandon sur scène. Elle l'approfondit dans son ouvrage Etoile(s) (Editions du Cherche-Midi, 2019), illustré de photographies de James Bort et d'archives personnelles où on la retrouve dans son âge tendre, à Toulouse.

Quand on se prépare pour un spectacle, il faut que la technique soit sûre, qu'elle soit travaillée et qu'elle soit aboutie. C'est quand on pense au personnage qu'on s'abandonne complètement, dans les bras du partenaire, en écoutant la musique... C'est vraiment [la technique] nécessaire pour permettre l'abandon.          
(Dorothée Gilbert)

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Elle se penche également sur son amour pour les personnages qu'elle danse : Dorothée Gilbert évoque notamment la jeune Raymonda, qu'elle incarne cet hiver à l' Opéra Bastille. Il s'agit pour elle, également, d'apprendre à se connaître, par le geste chorégraphique. 

Pour chaque type de ballet, il y a toujours une émotion, il y a un personnage, avec son histoire, l'histoire qu'il a vécue avant [...]. Quand on interprète Roméo et Juliette, on ne va pas l'interpréter de la même manière que Manon. Ce sont tous des personnages qui ont un intérêt psychologique, et, justement, c'est intéressant d'aller fouiller leur histoire...        
(Dorothée Gilbert)

Par-delà l'émotion du spectacle, Dorothée Gilbert évoque ce qu'elle nomme ses défauts, car elle considère n'avoir pas eu, enfant, les prédispositions naturelles pour la danse classique. Un effort de chaque jour lui a permis de dépasser ses difficultés, portée par la passion. Sa formation l'a soumise à rude épreuve, mais elle refuse d'y voir une dureté particulière, rappelant que chaque apprentissage comporte sa part de remise en question.

Je ne savais pas qu'il y avait un métier qui découlait de ces pas qu'on apprenait à la barre [...]. Quand je suis sortie du spectacle [Gisèle], j ai été bouleversée : d'abord, j ai compris que les pas que je faisais le mercredi après-midi servaient à interpréter un personnage, mais, en plus,, qu'on pouvait en faire un métier.
(Dorothée Gilbert)

La Grande table idées
34 min

Extraits sonores : 

  • Manuel Le Gris au sujet de l'interprétation d'un personnage ("Nonobstant", France Inter, 30 avril 2009)
  • "Dream for dreaming", Patrick Watson (Wave, 2019)
  • Claude Bessy ("A tout coeur", 17 mai 1993)

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