Pourquoi la France paye-t-elle si mal ses professeurs ?

Salaire enseignant : histoire d'une dévalorisation ©Getty - Malte Mueller
Salaire enseignant : histoire d'une dévalorisation ©Getty - Malte Mueller
Salaire enseignant : histoire d'une dévalorisation ©Getty - Malte Mueller
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Quelles sont les raisons historiques de la faiblesse de cette rémunération ? Et à partir de quelle hausse la profession pourrait-elle devenir plus attractive ?

Avec
  • Bernard Schwengler Docteur en science politique
  • Frédéric Charles Professeur des Universités au Département des Sciences de l’Éducation et de la formation de l'Université de Picardie Jules Verne, chercheur au Curapp
  • Caroline Pecqueur  Enseignante en maternelle (académie de Paris)
  • Clémence Cardon-Quint Historienne, Maîtresse de conférences Habilitée à Diriger des Recherches en Histoire (INSPE/Université de Bordeaux)
  • Armelle Blanloeil Professeur de Sciences et Vie de la Terre au collège (Académie de Nantes)

C’était une promesse de campagne et en avril 2023, le Président de la République a annoncé une revalorisation historique des salaires des enseignants. Les 100 à 230 euros nets par mois pour tous vont-ils changer la donne – à savoir que nos professeurs ont perdu du pouvoir d’achat année après année et que la profession attire moins de candidats – alors qu’Emmanuel Macron lui-même ainsi que le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye, reconnaissaient que "les hausses actuelles ne sont pas suffisantes au regard des trente ans de retard" dans le domaine.

Aussi ce numéro va-t-il opérer un petit retour dans le passé sur le sujet : avec la maîtresse de conférences en Histoire à l'INSPE/Université de Bordeaux et co-rédactrice en chef de la revue Histoire de l'éducation, Clémence Cardon-Quint, il sera question de la Troisième République, et avec le docteur en sciences politiques Bernard Schwengler, de la façon dont se dessine l’évolution des revenus entre différentes générations de professeurs. Il s'agira également, c’est important, d'évoquer les différences persistantes entre rémunération du premier et second degrés avec Frédéric Charles, professeur des Universités au Département des Sciences de l’Éducation et de la formation de l'Université de Picardie Jules Verne.

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Enfin deux enseignantes exprimeront leur opinion sur les propositions du gouvernement sur fond de tension de recrutements, d’inflation et de réforme des retraites : Armelle Blanloeil, professeure de Sciences et Vie de la Terre au collège (Académie de Nantes) et membre du SGEN (Syndicat général de l'éducation nationale) CFDT, et Caroline Pecqueur, enseignante en maternelle (académie de Paris) et représentante syndicale au SNUipp-FSU Paris (Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles, et professeurs d'enseignement général de collège).

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La citation

"Les enseignants n'ont pas tous les mêmes possibilités : les professeurs des écoles par exemple, historiquement, ne peuvent pas faire d'heures supplémentaires. Par ailleurs cela dépend également des disponibilités de chacun, d'autant plus que d'une façon générale les chiffres indiquent que le temps de travail des enseignants a tendance à augmenter - les tâches sont plus lourdes, le temps de travail n'est pas extensible à l'infini", Bernard Schwengler

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  • Extrait d'une déclaration d'Emmanuel Macron annonçant la hausse du salaire des enseignants sur une vidéo du site du Parisien le 20/04/23
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