"Le Quatuor d’Alexandrie" de Lawrence Durrell : épisode du podcast Les romans qui ont changé le monde

Le romancier Lawrence Durrell ©Getty - Sophie Bassouls - Sygma
Le romancier Lawrence Durrell ©Getty - Sophie Bassouls - Sygma
Le romancier Lawrence Durrell ©Getty - Sophie Bassouls - Sygma
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Entre 1957 et 1960 paraissaient "Justine", "Balthazar", "Mountolive" et "Clea", les quatre volumes du "Quatuor d'Alexandrie", de Lawrence Durrell. Construits en miroir, les volumes mêlent amour et politique sur toile alexandrine, ville que Durrell disait être le personnage principal de son oeuvre.

Avec
  • Robert Solé Ecrivain et journaliste
  • Corinne Alexandre Garner Enseignante (université Paris X), Directrice du Centre de Recherches Espaces/Ecritures, Responsable de la Bibliothèque de Recherches Lawrence Durrell
  • Béatrice Commengé Romancière, traductrice

Le Quatuor d'Alexandrie de Lawrence Durrell, avant même d'être Alexandrie, c'est un roman d'amour, de rêve, de politique, un roman de la ville d'Alexandrie qui est en Égypte et aussi ailleurs. Quelque part dans un songe orientaliste, un poème grec entre la sensualité et la mélancolie d'un monde en train de disparaître à travers une politique complexe de chatoiement et de reflets où l'on n'en finit pas de tourner autour des personnages.

La ville d'Alexandrie au cœur du texte

Robert Solé décrit Alexandrie comme un personnage, de chair, de pierre, de mémoire et une figure mythologique. Corinne Alexandre-Garner poursuit énonçant que c'est un personnage qui nous invite à la découverte de nous-même, dans un contexte pré-mai 68. La professeure dépeint Le Quatuor d'Alexandrie tel un livre-monde.
Lawrence Durrell a comparé son œuvre à un mobile de Calder, les invités soulignent la multiplicité des facettes de cette œuvre, de l'énigme à la sensualité. Béatrice Commengé poursuit par une analyse des personnages de femmes de Cléa à Justine.

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La Salle des machines
57 min

"La mer est de nouveau trop grosse aujourd'hui, et des bouffées de vent tiède viennent désorienter les sens. Au coeur même de l'hiver, on perçoit déjà les prémisses du printemps. Un ciel de nacre pure jusqu'à midi ; les criquets dans les recoins d'ombre ; et maintenant le vent, dénudant et fouillant les grands platanes. Je me suis réfugié dans cette île avec quelques livres et l'enfant - l'enfant de Melissa. Je me demande pourquoi j'écris le mot "réfugié". Les gens d'ici disent en plaisantant qu'il faut être bien malade pour venir se refaire dans un coin perdu comme celui-ci. Et bien ! soit, disons si vous voulez que je suis venu ici pour tenter de guérir..."

Les invités du jour :

Générique :

Comédienne : Elodie Huber

Archive : Entretien de Lawrence Durrell, RTF, le 4 décembre 1959

Musiques : Chat Iskandaria de la chanteuse libanaise Fayrouz et Eskandarany de Moustafa Amar

Bibliographie :

Le Quatuor d'Alexandrie de Lawrence Durrell est paru aux éditions Le livre de poche, en 2003. Une traduction de Roger Giroux.

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