Supercalculateurs : la souveraineté stratégique française en péril ?

Un employé de l'entreprise Atos au centre de cybersécurité de l'entreprise. ©AFP - Pierre-Philippe Marcou
Un employé de l'entreprise Atos au centre de cybersécurité de l'entreprise. ©AFP - Pierre-Philippe Marcou
Un employé de l'entreprise Atos au centre de cybersécurité de l'entreprise. ©AFP - Pierre-Philippe Marcou
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L'entrée de l'homme d'affaires Daniel Kretinsky dans le groupe Atos provoque l'inquiétude des parlementaires et de certains actionnaires. La souveraineté stratégique française est-elle en danger ?

Avec
  • Cédric Perrin Sénateur LR du Territoire de Belfort
  • Alexandre Papaemmanuel Enseignant à Sciences Po Paris
  • Olivier Pinaud Journaliste au service économique du Monde

Qu'est ce qu'Atos ?

Olivier Pinaud, journaliste Télécoms au Monde répond : *"*Le groupe Atos, en fait, c'est un groupe d'informatique qui s'est construit tout au long des années 2000 par acquisitions. Et au fur et à mesure de ces acquisitions, c'est un groupe d'abord de services informatiques assez classique, qui gère des parcs d'ordinateurs et de logiciels pour des entreprises. En 2014, Atos acquiert la société Bull, qui est l'ancêtre de l'ordinateur français mondial, et avec cette acquisition en 2014 de Bull, Atos met la main sur des activités assez sensibles qui sont à la fois des activités de cybersécurité mais aussi sur des supercalculateurs."

Cédric Perrin, sénateur LR du Territoire de Belfort, alerte sur le danger de ce rachat : " La tribune que nous avons lancé avec mes collègues sénateurs et députés début août, avait pour objectif d'attirer l'attention de l'opinion publique. Selon moi, rien n'est innocent dans cette affaire, par exemple de faire sortir le dossier au mois d'août pour que personne ne s'en préoccupe."

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Alexandre Papaemmanuel explique les enjeux liés à cet achat : "Il y a des enjeux effectivement, notamment dans le monde du renseignement, et plus précisément pour le commandement des opérations avec la réalisation du système d'information pour le combattant qui s'appelle Scorpion et et également sur des actifs cyber, en plus des activités de supercalculateurs qui ont été évoqués. Donc oui, ça crée un émoi."

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