La bombe Copé

L’ affaire Bygmalion commence dans  Le Point, le 27 février 2014. Ce jour-là, l’hebdomadaire s’interroge, en couverture : " Nicolas Sarkozy a-t-il été volé ?". D’après les journalistes qui ont fait l’enquête,  Jean-François Copé a profité de la campagne présidentielle de 2012 pour se constituer un "trésor de guerre" avec l’aide active de Bygmalion, une agence de communication fondée par l’un de ses anciens proches collaborateurs,  Bastien Millot et dont il utilise régulièrement les services.

Bygmalion a travaillé pour Jean-François Copé lorsqu’il a dirigé le groupe de députés de l’UMP, puis lorsqu’il a pris la tête du parti, puis pour la campagne présidentielle du candidat de l’UMP en 2012, Nicolas Sarkozy.

Deux ans plus tard, donc, Le Point affirme que Bygmalion a largement surfacturé ses prestations et que l’argent payé par le parti a servi à alimenter une "caisse noire" destinée à soutenir Jean-François Copé dans ses ambitions présidentielles. Le président de l’UMP dément immédiatement, et l’affaire semble se dégonfler, mais l’article de ses confrères a intrigué  Violette Lazard, à l'époque journaliste de  Libération, aujourd'hui à L'Obs. Alors qu’elle enquête sur cet argent qui se serait "envolé", une "source" lui transmet des factures de conventions organisées par l’UMP l’année de la campagne, en 2012. Violette Lazard découvre alors que, non seulement le parti aurait tenu environ cinquante conventions, mais qu’il les aurait payées chacune plusieurs centaines de milliers d’euros. Le nombre de ces conventions et leurs tarifs exorbitants alertent la journaliste ; alors qu’elle cherche des preuves de leur existence et n’en trouve aucune trace. Ce que lui confirme un élu, censé en avoir animé une…

Archives sonores

• France Inter, 19 h, Journal de Claire Servajean, 27/02/2014
• France 2, Journal de 20 h, 27/02/2014
• France 2, Journal de 20 h, Meeting de Nicolas Sarkozy à Villepinte, reportage de Jeff Wittenberg, 11/03/2012