Naissance d'une passion : épisode • 1/5 du podcast Michel Ciment, une vie en ciné-textes

Michel Ciment (à droite) avec Joseph Losey au lycée de Suresnes en 1969. - Archive personnelle de Michel Ciment
Michel Ciment (à droite) avec Joseph Losey au lycée de Suresnes en 1969. - Archive personnelle de Michel Ciment
Michel Ciment (à droite) avec Joseph Losey au lycée de Suresnes en 1969. - Archive personnelle de Michel Ciment
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Dans ce premier épisode d'A Voix nue, le critique de cinéma Michel Ciment, mort le 13 novembre 2023, évoque son enfance pendant la guerre et explique le rôle de ses parents de condition modeste sur sa future passion et ses premiers engagements.

Avec

Le critique et historien du cinéma Michel Ciment, collaborateur historique de France Culture, est mort ce lundi 13 novembre 2023, a-t-on appris auprès de ses proches. Dans cet "A voix nue" diffusé en mai dernier, il revenait sur sa vie, toute entière consacrée à la passion du 7ème art.

Michel Ciment se souvient de son enfance pendant la guerre, un père « attachant et taciturne » - obligé de les faire quitter la capitale sous occupation pour échapper à la traque des juifs sous le régime collaborationniste de Vichy, et une mère rayonnante qui l’initie à la littérature, la peinture, le théâtre… et le cinéma populaire français et américain.

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Il revient aussi sur ses années de formation, en France et aux Etats-Unis : Lycée Condorcet puis hypokhâgne à Louis-Le-Grand, l’étudiant découvre d’autres films plus exigeants et à la cinémathèque de la rue d’Ulm. Une passion est née. Le cinéma. En mêlant cette nouvelle passion à une autre antérieure, la littérature, il décide d’écrire sur le cinéma, comme Roger Tailleur et Robert Benayoun les grands critiques de l’époque. Pour Michel Ciment, tous les arts se retrouvent dans le cinéma : « Le dialogue est issu du théâtre, le cadre et la lumière c'est la peinture, la musique c'est la bande son. » Selon lui, un grand critique est tout d'abord un historien du cinéma et doit disposer d'une solide culture générale. Il sait « communiquer par l'écriture » car une bonne critique est « un acte littéraire. »

Michel Ciment était aussi un jeune homme révolté et « très politisé ». Engagé contre la guerre d'Algérie, c'est tout naturellement qu'il se rapproche du mouvement antimilitariste des surréalistes. Le jeune homme se voit plutôt de « gauche libertaire plus proche des surréalistes » que du parti communiste.

Générique

Une série d’entretiens menés par Tewfik Hakem. Réalisation : June Loper. Prise de son : Yvan Turk. Chargée de programme : Daphné Abgrall. Coordination : Cécile Bidault.

Pour aller plus loin

« Une vie de critique de cinéma », Entretien avec Michel Ciment, et Jean-Philippe Domecq. Propos recueillis par Juliette Goffart. Revue Études, 2021/10 (N° 4286), p. 93-103.

Bibliographie

Jane Campion par Jane Campion, nouvelle édition augmentée (Ed. Les Cahiers du cinéma, 2022)

Boorman, un visionnaire en son temps, édition définitive (Ed. Marest, 2019)

Une vie de cinéma, préface d’Edouard Baer (Ed. Gallimard, 2019)

Le Cinéma en partage, entretiens avec N.T. Binh (Ed. Payot-Rivages, 2014)

Une Renaissance américaine, entretiens avec 30 cinéastes (Ed. Nouveau Monde, 2014)

Fritz Lang : le meurtre et la loi (Ed. Gallimard, 2003)

Petite planète cinématographique (Ed. Stock, 2003)

Joseph Losey : l'œil du Maître, textes réunis et présentés par Michel Ciment (Ed. Institut Lumière/Actes Sud, 1994)

Passeport pour Hollywood : entretiens avec Wilder, Huston, Mankiewicz, Polanski, Forman & Wender (Ed. Seuil, 1992)

Le Crime à l'écran : une histoire de l'Amérique (Ed. Gallimard, 1992)

Theo Angelopoulos (Ed. Edilig, 1989)

Schatzberg de la photo au cinéma (Ed. Du Chêne, 1982)

Kubrick (Ed. Calmann-Lévy, 1980)

Le Livre de Losey (Ed. Stock, 1979)

Le Dossier Rosi (Ed. Stock, 1976)

Kazan par Kazan (Ed. Ramsay, 1973)

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