La mer dans la littérature française

"Bateaux hollandais dans la tempête", tableau de Turner, peint vers 1801.
"Bateaux hollandais dans la tempête", tableau de Turner, peint vers 1801.
"Bateaux hollandais dans la tempête", tableau de Turner, peint vers 1801.
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Cette dernière émission de la saison propose un parcours à travers des textes de la littérature française, réunis par Simon Leys dans une anthologie.

Avec
  • Nicolas Idier Directeur du développement à la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image et membre du comité de la collection "Bouquins" (éditions Robert Laffont), Nicolas Idier est agrégé d'histoire et docteur en histoire de l'art.
  • Aliette Armel Romancière, essayiste, et critique littéraire

L'écrivain et passionné de navigation Simon Leys a rassemblé dans une anthologie, parue chez Robert Laffont dans la collection "Bouquins" en 2018, des textes allant de François Rabelais à Pierre Loti et évoquant la mer : La mer dans la littérature française. Nicolas Idier, écrivain et sinologue, nous parle de cet ouvrage dont il a rédigé l'avant-propos. 

Simon Leys, connu pour ses écrits et essais politiques sur la Chine, était lui aussi un écrivain de la mer. Il écrit notamment Les Naufragés du Batavia - anatomie d'un massacre : il retrace l'histoire de ce bateau de la Compagnie hollandaise des Indes orientales originellement parti pour Java avec 330 personnes à son bord, et le terrible crime collectif orchestré par Jeronimus Cornelisz après le naufrage. Dans Prosper, un autre récit qui tourne autour de la mer, Patrick Ryckmans (son véritable nom) raconte son expérience à bord d'un thonier Breton, avant son départ pour la Chine. 

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Dans son anthologie, Simon Leys montre que la littérature française recèle d'auteurs qui peuvent égaler un Conrad ou un Melville. On y croise ainsi des poètes, comme Baudelaire, des auteurs célèbres comme Chateaubriand, ou moins célèbres à l'instar de René Duguay-Trouin, un corsaire aventurier... On évoque le magistral livre de Michelet, sobrement intitulé La Mer mais renfermant une infinité de tours lyriques et de considérations amusantes et profondes sur la mer - à tel point que Simon Leys aurait voulu faire figurer ce texte en entier dans son anthologie. Avec Rousseau, ce n'est plus vraiment la mer mais l'eau des lacs suisses dont il est question. Nous parlons évidemment de Victor Hugo, qui a passé des années entières d'exil à écrire et regarder la mer : ce sont les plus belles pages de L'Homme qui rit, ou Les Travailleurs de la mer ; mais aussi de Jules Verne et ses Vingt mille lieues sous les mers... 

A 15h30 : la romancière, essayiste et critique littéraire Aliette Armel nous présente sa chronique. 

A 15h55 : "Finir en beauté", c'est ce que propose Jacques Bonnaffé à travers un parcours autour du livre La Beauté (éd. Poésis), anthologie de textes de l'Antiquité à nos jours. 

MUSIQUE GÉNÉRIQUE : Panama, de The Avener (Capitol) fin : Dwaal, de Holy Stays (Something in Construction)

MUSIQUE CHRONIQUE : Self portrait de Chilly Gonzales (Gentle threat)

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