Attaques des houthis en mer Rouge : le commerce mondial en suspens

Avec Maxence Brischoux, chercheur associé au Centre Thucydide à Paris II Panthéon Sorbonne et auteur de Géopolitique des mers, paru aux éditions PUF en 2023.

Des routes alternatives ?

“Si vous n’avez plus les moyens de passer par Bab-el-Mandeb, qui est la porte vers le canal de Suez et la Méditerranée orientale, passer par le Cap de Bonne Espérance vous fait faire 40 % de trajet supplémentaire”, explique Maxence Brischoux, auteur de Géopolitique des mers, paru aux éditions PUF en 2023. Les navires marchands ne peuvent pas faire grand-chose face aux rebelles yéménites : “il y a des prises d’otage, des captures de cargos qui sont effectués. Il y a un acteur quasi étatique que sont les Houthis qui emploient des moyens militaires comme des missiles balistiques”, ajoute-t-il.

Comment contrer les offensives des Houthis ?

Selon Maxence Brischoux, essayer d’empêcher les flux est quelque chose de très classique dans en géopolitique des mers. Outre l’utilisation d’autres routes maritimes, la solution serait par exemple d’organiser des convois de navires pour faciliter leur protection. “Ce matin, les États-Unis annonçaient qu’il était nécessaire de mettre en place une "task force" avec des alliés occidentaux pour contrer ces offensives maritimes”. La question qui se pose maintenant est de savoir combien de temps les Houthis souhaitent perturber le trafic maritime.