Les stades algériens, des tribunes politiques : épisode • 3 du podcast Foot africain : miroir du continent

De nombreux supporters de football ont participé à des manifestations lors du mouvement de contestation en 2019, ici à Alger ©AFP - AFP
De nombreux supporters de football ont participé à des manifestations lors du mouvement de contestation en 2019, ici à Alger ©AFP - AFP
De nombreux supporters de football ont participé à des manifestations lors du mouvement de contestation en 2019, ici à Alger ©AFP - AFP
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Du soutien à la Palestine au rôle des supporters dans le mouvement social du Hirak, le foot algérien reste politisé. Les clubs, très populaires, sont peu professionnalisés et restent sous la coupe de l'État. Une manière de contrôler les contestations des supporters ?

Avec
  • Akram Belkaïd Journaliste au Monde Diplomatique.
  • Fateh Chemerik Maître de conférences à l’Université Catholique de l’Ouest Bretagne Sud et chercheur au Gresec (Groupe de recherche sur les enjeux de la communication est un centre de recherche en sciences de l'information et de la communication) de l’Université Grenoble Alpes.
  • Suzan Gibril Chercheuse à l’Université libre de Bruxelles, au CEVIPOL, laboratoire OMAM (Observatoire des Mondes Arabes et Musulmans

Le 18 octobre dernier, la Fédération algérienne de football annonçait par un communiqué suspendre l’ensemble des matchs sur son sol, en solidarité avec les Gazaouis sous les bombes israéliennes, en représailles aux attaques du 7 octobre. Une décision inédite dans le monde arabe, qui témoigne du soutien de l’Algérie aux Palestiniens, mais aussi du rôle politique que peut jouer le football dans ce pays. Cette union des autorités, de la Fédération, des joueurs, mais aussi des supporters, autour de la cause palestinienne semble rare, car le football se retrouve au cœur des tensions de la société algérienne. Bloqué dans ses tentatives de professionnalisation - et donc d’indépendance du pouvoir - le foot algérien reste sous la main de l’État, et a connu une certaine reprise en main après le Hirak, ce mouvement de contestation pacifique qui s’opposait au cinquième mandat de Bouteflika, alors que les stades ont été des catalyseurs de la contestation.

Quel modèle économique continue de perdurer dans le football algérien ? De l’autre côté, comment les supporters sont-ils tout de même parvenus à faire des stades des chambres d’écho de contestation politique ? Dans les stades, que reste-t-il du Hirak de 2019 ?

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8 min

Pour aller plus loin : 
Le football au cœur de la contestation, Akram Belkaï, Revue Maghreb-Machrek, 2020  
La Presse, le football et la politique en Algérie, Fateh Chemerik, 2019

Le paradoxe égyptien : Al-Sissi encense Mohamed Salah et emprisonne les supporters

Mohamed Salah et Al-Sissi en 2019
Mohamed Salah et Al-Sissi en 2019
© AFP - Agence officielle égyptienne

Avec Suzan Gibril, Chercheuse à l’Université libre de Bruxelles, au CEVIPOL, laboratoire OMAM (Observatoire des Mondes Arabes et Musulmans)

Mohamed Salah, buteur star de Liverpool, fait rêver toute l’Égypte, son pays. Pieux, fidèle donateur à des ONG égyptiennes, reconnu internationalement, Salah serait l’ambassadeur idéal pour Al-Sissi, qui profite de toutes les occasions pour se montrer en sa compagnie. Alors que Salah reste flou sur son positionnement politique, les supporters de foot souffrent toujours en Égypte : perçus comme des menaces du fait de leur rôle capital dans le printemps 2011, ils sont sous Sissi toujours réprimés et emprisonnés.

Références sonores :
Reportage AJ+  "La passion algéro-palestinienne autour du foot", chant de supporters algériens " Palestine, terre de martyrs",  extrait Canal Foot du 29 octobre 2023
La Casa del Mouradia, chanson du groupe de supporters Ouled el‑Bahdja
Algeria's most rebellious club reportage de COPA90 stories
Chant de supporters de Liverpool à la gloire de Mohamed Salah

Références musicales : 
Machafouach, Mouh Milano, 2020

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