Pollutions, quelle eau peut-on encore boire ?

Selon l'enquête du Monde et de Radio France, plusieurs marques d'eau en bouteille (Vittel, Contrex, Hépar, Perrier, St-Yorre) auraient été traitées ©AFP - Jean-Christophe VERHAEGEN
Selon l'enquête du Monde et de Radio France, plusieurs marques d'eau en bouteille (Vittel, Contrex, Hépar, Perrier, St-Yorre) auraient été traitées ©AFP - Jean-Christophe VERHAEGEN
Selon l'enquête du Monde et de Radio France, plusieurs marques d'eau en bouteille (Vittel, Contrex, Hépar, Perrier, St-Yorre) auraient été traitées ©AFP - Jean-Christophe VERHAEGEN
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De l'eau minérale pourtant traitée en toute illégalité, de l'eau en bouteille saturée de nanoparticules de plastique, de l'eau du robinet parfois interdite à la consommation par les agences régionales de santé... Que faut-il boire sans risquer sa santé ?

Avec
  • Régis Taisne chargé des activités eau au sein de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies

Des sources minérales trop polluées pour être consommées

Une étude conjointe entre Le Monde et la Cellule Investigation de Radio France met en lumière la pratique non autorisée qu’ont certaines marques comme Nestlé pour désinfecter leurs eaux minérales impropres à la consommation. Régis Taisne, chargé des activités “eau” de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies, revient sur les causes de cette pollution : “Il y a d’abord des polluants ou des indésirables naturels, liés au fond géochimique des sols. Il y a également des pollutions d'origine anthropique, qui sont liées aux activités humaines. Enfin, on retrouve des pollutions industrielles et des pollutions diffuses, notamment d'origine agricole en lien avec l’utilisation des pesticides, mais on a aussi les fameux PFAS, que nous sommes en train de découvrir.”

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D'où vient l’eau potable ?

L’eau du robinet provient à un peu moins d’un tiers de l’eau de surface, et à un peu plus des deux tiers des eaux dites souterraines. “En général, les services d'eau ont une préférence pour prélever de l'eau souterraine parce qu'elle est moins susceptible d'être atteinte par des pollutions très ponctuelles” explique Régis Taisne. “Malheureusement, il y a des territoires où il n’y en a pas assez. Malgré tout, les nappes sont alimentées par des eaux de surface qui s'infiltrent et qui peuvent être également contaminées par nos pollutions.” Aujourd'hui, les risques sanitaires liés à l’eau potable sont en cours d’évaluation, l’expertise menée par l’ANSES est prévue entre fin février et début mars.

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