Fuir les répressions et la récession : épisode • 1/4 du podcast M.O.I, la main-d'œuvre immigrée en lutte

Réfugiés fuyant Barcelone, 29 janvier 1939. ©Getty - (Photo du Daily Herald Archive/National Science & Media Museum/SSPL via Getty Images)
Réfugiés fuyant Barcelone, 29 janvier 1939. ©Getty - (Photo du Daily Herald Archive/National Science & Media Museum/SSPL via Getty Images)
Réfugiés fuyant Barcelone, 29 janvier 1939. ©Getty - (Photo du Daily Herald Archive/National Science & Media Museum/SSPL via Getty Images)
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Qui étaient les étrangers de la M.O.I ? D’où venaient-ils et elles ? Comment sont-ils accueillis, trouvent-ils leurs repères en France ?

Une nouvelle vie française : arrivés à Marseille, Lyon, Paris à l’aube du 20e siècle ou au début des années 1920, ils sont Italiens, Polonais, Arméniens, Russes… certains sont apatrides. Ils fuient un génocide, des persécutions politiques ou la pauvreté et sont en quête d’une vie meilleure. Ils seront suivis dans les années 30 par les juifs d’Allemagne et d’Europe centrale, puis par les antifascistes italiens et républicains espagnols… L’historienne, Mechthild Gilzmer, évoque les raisons croisées de ces arrivées : “Il faut d'abord se rappeler qu’en France, il y a un déficit démographique dès la fin du 19e siècle, accentué par les morts de la Première Guerre mondiale. Il y a donc eu un appel à la main-d'œuvre étrangère, dans un premier temps, plus particulièrement des Italiens et des Polonais pour travailler dans les mines et dans les usines. Les étrangers sont ainsi venus apporter leur soutien et ont contribué à l'industrialisation de la France”.

Comment s’organisent-ils dans les différentes communautés pour trouver un logement, du travail, s’orienter dans l’administration française ?

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Dora Schaul, juive allemande, Irma Mico, juive roumaine, Arsène Tchakarian ou Henri Karayan, Arméniens, qui s’engageront tous plus tard dans la résistance, racontent le monde qu’ils ont quitté et leur périple.

Dora Schaul
Dora Schaul
- © Peter Schaul

Avec :

Anouche Kunth, historienne

Claire Mouradian, historienne

Mechthild Gilzmer, chercheuse en histoire et en littérature

Zoé Grumberg, historienne

Dimitri Manessis, historien

Gérard Noiriel, historien

Houry Varjabédian, éditrice

Merci à Peter Schaul, au Centre Moses Mendelssohn de l’ Université de Potsdam et aux Archives Fortunoff de l’ université de Yale pour l’entretien avec Dora Schaul, interviewée en 1997 par Cathy Gelbin et Sonja Miltenberger

Merci à  Jorge Amat pour le témoignage d’Irma Mico, filmée pour le documentaire  La traque de l’affiche rouge de Denis Peschanski et Jorge Amat.

Lectures/voix : Joëlle Marelli - Prise de son : Virginie Lorda, Martin Troadec et Benjamin Thuau - Mixage : Benjamin Vignal - Documentation : Annelise Signoret - Archives Ina : Véronique Jolivet

Un documentaire de Marie Chartron, réalisé par Franck Lilin, avec la collaboration de Adèle Isaac, stagiaire

Bibliographie :

58 min

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