L’envoi de troupes occidentales en Ukraine est-elle une option sérieuse ?

Des opérateurs de drones FPV (first-person view) de l'armée ukrainienne s'entraînent non loin de la ligne de front dans la région de Donetsk, le 16/11/2023 ©AFP - Anatolii Stepanov / AFP
Des opérateurs de drones FPV (first-person view) de l'armée ukrainienne s'entraînent non loin de la ligne de front dans la région de Donetsk, le 16/11/2023 ©AFP - Anatolii Stepanov / AFP
Des opérateurs de drones FPV (first-person view) de l'armée ukrainienne s'entraînent non loin de la ligne de front dans la région de Donetsk, le 16/11/2023 ©AFP - Anatolii Stepanov / AFP
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L’envoi de troupes en Ukraine ne doit “pas être exclu” : ces propos, tenus lundi par Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse, ont suscité de nombreuses réactions.

Avec
  • Jean-Paul Paloméros Ancien Chef d'État-Major de l’armée de l’air

Les déclarations du président français Emmanuel Macron, le 26 février dernier, à l'issue d'un sommet en soutien à Kiev à Paris, ont unanimement provoqué terreur et consternation. Le chef de l'État affirmait qu'afin de défendre l'Ukraine, tous les cas de figures devaient être envisagés, y compris celui d'envoyer des soldats nationaux sur le front. L'ensemble des alliés occidentaux se distance de ces déclarations, craignant une potentielle escalade du conflit.

Une ligne rouge

Beaucoup voient dans cette déclaration un risque d’escalade entre l’Europe et la Russie. Si l’envoi de troupes au sol n’est pas à l’ordre du jour, quelles formes pourraient-elles prendre, et quelles pourraient en être les conséquences ? Pour le général Jean-Paul Paloméros, ancien commandant suprême de l'OTAN, et ancien chef d'état-major de l'armée de l'air française, cela pose la question de savoir jusqu'où nous sommes prêts à aller pour défendre l'Ukraine : "pour les alliés, c'est toujours la ligne rouge. Il y a toutefois un sentiment de frustration qui s'exprime, dans la mesure où nous n'avons pas été capables, à ce stade, de fournir aux Ukrainiens les moyens nécessaires pour qu'ils résistent."

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Le Billet politique
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Un court-terme insuffisant

Il explique que des troupes sont déjà présentes sur place, mais à l'arrière, afin d'aider les Ukrainiens à mettre en œuvre les systèmes complexes de certains armements. Il n'est pour l'instant pas question d'aller plus loin, même si c'est ce que beaucoup ont compris du discours d'Emmanuel Macron : "je trouve qu'on tourne un peu trop autour du pot, remarque Jean-Paul Paloméros. Il me semble que le sens de cette réunion allait dans le sens d'une plus grande mobilisation de moyens. Il est clair que cela coûte de l'argent, qu'il faut trouver des mécanismes et que cela ne se fait pas sur le court terme. Il faut vraiment une synergie, en particulier avec les alliés américains et aller chercher toutes les sources de financements possibles, y compris hors de l'Union européenne. Il y a urgence."

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