Après les bactéries fécales, c’est au tour des Pfas de faire leur apparition dans les échantillons d’analyses de la Seine. ©Getty - Alexander Spatari

Fleuves et rivières : la pollution se la coule douce

Publié le lundi 17 juin 2024

Après les bactéries fécales, c’est au tour des Pfas de faire leur apparition dans les échantillons d’analyses de la Seine. ©Getty - Alexander Spatari

Si l’Etat a prévu que les épreuves de nage en eau libre des Jeux Olympiques 2024 se déroulent dans la Seine, le niveau de pollution de celle-ci en décidera peut-être autrement. Nos fleuves ne sont pas en bonne santé : quelle est l’étendue des dégâts et est-il vraiment possible de les dépolluer ?

Avec

Pierre Labadie, chimiste de l’environnement, directeur de recherche CNRS au laboratoire “Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux” (EPOC) de Bordeaux
Nicolas Flipo, directeur de recherche à l’École des Mines de Paris et directeur de Piren-Seine, programme interdisciplinaire de recherche sur l’eau et l’environnement du bassin de la Seine

Pour les Jeux Olympiques 2024, les épreuves du triathlon et de nage en eau libre sont prévues début août : la qualité de l’eau de la Seine sera-t-elle au rendez-vous ? Et surtout quel est l’état de santé de nos fleuves en France ?

"Dans 3 ans, j'irai me baigner dans la Seine" est devenue une arlésienne depuis Jacques Chirac. Mais ce défi de la baignade soulève des questions de la plus haute importance : la mauvaise qualité de l'eau et la dégradation des fleuves et des rivières en France. Il y a eu une nette amélioration du traitement des eaux usées ces 20 dernières années. Mais entre pollutions bactériologique, chimique, plastique, alimentées par les stations d’épurations, l’activité industrielle, agricole : quelle est l’étendue des dégâts ?

Comment la qualité des fleuves et des rivières est-elle surveillée ?

Un reportage réalisé par Bruno Sensini.

Site de Colombes au sein du service innovation du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP). Le directeur délégué à l'innovation, la stratégie et l'environnement, Vincent Rocher, coordonne avec ses équipes la surveillance en temps réel de l’état de santé des 130 km de Seine qui coulent en Île-de-France. Avec leurs partenaires scientifiques, ils développent aussi des technologies innovantes, comme la sonde fluocopée qui utilise la fluorescence pour le traitement des eaux usées, mais aussi la surveillance des eaux de surface.