Selon le dernier rapport du HCE, davantage de Françaises et de Français considèrent qu'il est plus difficile d'être une femme aujourd'hui. Par ailleurs, le masculinisme progresse chez les jeunes hommes. Comment expliquer cette polarisation croissante de la jeunesse vis-à-vis du sexisme ?
- Eric Macé, professeur de sociologie à l’Université de Bordeaux, chercheur au centre Emile Durkheim.
- Floriane Volt, porte-parole de la Fondation des femmes
Lundi dernier a paru le rapport 2025 sur l'état du sexisme en France, produit par le Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes (HCE). Les résultats montrent une polarisation croissante des Français vis à vis du sexisme, selon une division sexuée : « Les femmes sont plus féministes, et les hommes, plus masculinistes, surtout les jeunes », résume Bérangère Couillard, présidente du HCE. Chez les jeunes, l'opinion semble de plus en plus divisée : tandis que 94% des femmes de 15 à 24 ans estiment qu'il est plus difficile d'être une femme aujourd'hui, cette proportion tombe à 67% chez les hommes de la même tranche d'âge. D'un autre côté, 13% des hommes de moins de 35 ans jugent qu'il est plus difficile d'être un homme qu'une femme aujourd'hui. Les femmes et les hommes, en particulier chez les jeunes, semblent donc vivre et ressentir différemment le sexisme.
A l'heure du procès Mazan, comment expliquer cette disparité chez la génération post #Metoo ? Et comment expliquer le malaise masculin, lorsque le HCE nous apprend que 45% des hommes de moins de 35 ans considèrent qu'il est difficile d'être un homme de nos jours ? Les Français sont plus féministes qu'avant, mais la polarisation sexuée vis à vis du sexisme tend à s'accroître : tandis que les femmes sont plus féministes, le masculinisme gagne du terrain chez les jeunes hommes. Comment expliquer cette polarisation de la jeunesse ? Comment la résorber ?
Pour aller plus loin :
- Eric Macé a écrit L'après-patriarcat, paru aux éditions du Seuil en 2015. Il a également dirigé en 2024 un rapport sur les masculinités comme parties prenante des violences de genre pour l’Institut d’Etude et de Recherche sur le Droit et la Justice (IERDJ).
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