Goncourt : l’anomalie littéraire. Hervé Le Tellier est l’invité des Matins, avec Pierre Assouline et Régine Hatchondo

Hervé Le Tellier, le 21 septembre 2017. ©AFP - JOEL SAGET
Hervé Le Tellier, le 21 septembre 2017. ©AFP - JOEL SAGET
Hervé Le Tellier, le 21 septembre 2017. ©AFP - JOEL SAGET
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Quel rapport les Français entretiennent-ils avec la lecture ?

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Le succès d’Hervé Le Tellier ne s'essouffle pas et continue sa lancée. Si L’anomalie (Gallimard) devient le deuxième Goncourt le plus vendu, s’approchant du million d'exemplaires, les Français ont en moyenne moins lu que l’année précédente. Quel portrait dresser du rapport à la lecture ? Qu’est-ce qui fait un succès ? Le record de ventes de L’anomalie, signe des temps ?

Pour la plupart des romanciers, l'écriture, ça consiste à écrire le livre qu'on a envie de lire. En l'occurrence, pour moi, "L'Anomalie", c'était vraiment ça. Le désir de combler un manque dans ma bibliothèque, avec un livre que j'aurais écrit. Ce n'est pas tout le temps le cas. Hervé Le Tellier 

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Je n'ai pas cherché à avoir du succès. On ne calcule pas pour avoir un prix. Un best-seller ne se prévoit pas. J'avais joué, c'est vrai, avec les codes d'un certain nombre de formats de livres qui se vendent beaucoup, ce qu'on appelle les "pages turner", ces livres dont on tourne vite les pages, avec des systèmes à la fin de chaque chapitre où l'on a envie de savoir ce qui va se passer pour chaque personnage, j'avais fait des "cliffhangers" comme on dit dans les séries. C'était mis en place volontairement et de manière presque ironique, et finalement cette ironie s'est transformée en effet de réel. Hervé Le Tellier

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