Georges Brassens est né le 22 octobre 1921. Pour célébrer le centenaire de sa naissance, rencontre avec l'emblématique chanteur espagnol, Paco Ibáñez, qui a connu, adapté et chanté Brassens en espagnol.
- Paco Ibáñez Chanteur et musicien espagnol
Il y a presque cent ans tout juste, le 22 octobre 1921, naissait dans la jolie ville de Sète, un homme qui dans le cœur et dans les oreilles de celles et ceux qui aiment la chanson occupe une place un peu particulière. Cela fait cent ans que Georges Brassens est né, on le célèbre à cette occasion un peu partout en France cette année. Pour le fêter à notre tour, pour le plaisir de l’écouter, pour le faire découvrir aussi à celles et ceux qui ne le connaitraient pas encore, nous sommes ce soir en compagnie de l’un de ses plus fervents admirateurs… Il a connu Brassens, il a été le premier à le chanter, en castillan, il le chante encore et toujours en concert. Rencontre ce soir avec le chanteur Paco Ibáñez, en duplex depuis son appartement de Barcelone.
Extraits de l'entretien
Plus on approfondit le répertoire de Brassens, plus on se rend compte de l’éternité qu’il y a dans ses chansons. On se demande comment quelqu’un a pu arriver à avoir cette sensibilité : Brassens c’est un miracle. Paco Ibáñez, chanteur
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Mon père était un Républicain espagnol, et toute la famille s’est réfugiée en France, à Perpignan. En 1952, mon père a décidé qu’à Perpignan, il n’y avait pas beaucoup de perspectives, et nous sommes donc montés à Paris. C’est là que j’ai découvert, non pas Brassens, mais un gorille qui chantait dans tout Paris. A l’époque, je n’ai pas compris pourquoi tout le monde aimait cette chanson. Jusqu’au jour où Pierre Pascal, un provençal qui écrivait lui-même de très belles chansons, a traduit Brassens en espagnol. Brassens a fait des chansons comme personne, et lui, il l’a traduit comme personne. J’ai lu ses traductions, et là, j’ai oublié le gorille, et j’ai découvert ce grand poète porteur d’éternité. Paco Ibáñez, chanteur
Tout le monde a l’impression que Brassens ce n’est que quatre notes qui se répètent, mais c’est faux. Mélodiquement, Brassens a des chansons d’une richesse incroyable, et chacune d’entre elles a sa propre musique : Brassens était un grand mélodiste et un grand poète, il convertissait les poèmes en chansons. La musique est porteuse de toute la substance qu’il y a dans le texte d’une chanson, dans la volonté d’exprimer quelque chose, et dans ce domaine, Brassens est le champion absolu, alors, par imitation, j’ai continué à faire comme lui, à suivre le chemin qu’il m’avait monté. Paco Ibáñez, chanteur
Archives
Georges Brassens, émission La parole est à la nuit, Luc Bérimont, RTF, 09/05/1958
Valérie Ambroise, émission Y'a qu'ça qui m'intéresse, France Bleu, 27/12/1998
Références musicales
Paco Ibáñez, La más bella niña (texte : Luis de Góngora)
Extraits de l’album Paco Ibáñez canta Brassens :
Paco Ibáñez, El testamento (Le testament)
Paco Ibáñez, Pobre Martin (Pauvre Martin)
De l’intégrale des chansons de Brassens :
Georges Brassens, La pata de Juana (La cane de Jeanne)
De l’album Paco Ibáñez en El Olympia (concert du 2 décembre 1969) :
Paco Ibáñez, La mala reputación (La mauvaise réputation)
Grand merci à Arnaud Bousquet qui a organisé cet entretien à distance.
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