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À propos du podcast
"Le cinéma d’animation, de l’ombre à la lumière" une sélection d'archives pour explorer l'histoire de cet art, notamment en France et au Japon avec des témoignages de Paul Grimault, de Michel Ocelot et des "bons génies du studio Ghibli" : Hayao Miyazaki et Isao Takhata.
Mathias Le Gargasson nous propose une Nuit autour de l'animation : "Le Cinéma d’animation, de l’ombre à la lumière". Toute création artistique semble devoir composer avec les limites du réel. La littérature doit se servir de mots déjà existants, le cinéma de prise de vue réelle est lui aussi limité par la captation de l’image, le théâtre est limité par la scène et la corporéité des acteurs. La peinture est sans doute l’une des formes qui semble les plus libres : les peintres se retrouvent devant une toile blanche, vierge, sans obligation. La peinture peut être entièrement abstraite. Néanmoins, il y a une chose que la peinture ne peut pas faire : mettre en mouvement des images.
Mettre en mouvement des images
Comment briser la malédiction de l’immobilité éternelle ? On pourrait formuler l’hypothèse suivante : un art serait idéal si, tout en conservant la liberté créative de la peinture et du dessin, il pouvait réussir à y insuffler du mouvement, de la durée et donc de la vie ? Un art qui pourrait créer des univers proches ou éloignés du réel, donner vie non seulement à des personnages au sens traditionnel, mais à des formes, des traits, des couleurs, et pourrait même pourquoi pas, accompagner ces images de sons, de musique et parfois de voix ? Cet art semble impossible, utopique, et pourtant il existe : c’est le cinéma d’animation.
D'Emile Reynaud à Michel Ocelot en passant par Alexandre Alexandreieff
Apparu à la fin du XIXe siècle grâce à des figures comme Emile Reynaud et son praxinoscope, le cinéma d’animation ne connaît pourtant pas le destin triomphal qu’il mérite : à part le succès commercial massif de Walt Disney, c’est un art qui peine à se frayer un chemin dans un monde où celui-ci doit devenir un produit commercial rentable et attrayant pour survivre. Cette sélection d’archives tente de retracer le destin du cinéma d’animation, en France en particulier. Le choix a été fait de ne pas mettre en avant l’odyssée américaine du cinéma d’animation (Tex Avery, Walt Disney, etc.)
Paul Grimault, le poète du dessin animé
Une nuit en forme d'exploration de l’histoire méconnue d’un art passé de l’ombre à la lumière, rythmée par les innovations technologiques, et par des chefs-d’œuvre plus ou moins reconnus. Parmi les archives diffusées : un numéro de la Tribune de Paris en 1946 consacré au dessin animé ; une archive de 1948 consacrée au premier festival international du dessin animé ; un numéro de Ainsi va le Monde consacré au dessin animé avec entre autres Paul Grimault et André Sarrut, en 1949 ; un numéro du Bureau des rêves perdus avec Alexandre Alexandreieff en 1956.
L'originalité du studio Ghibli avec Miyazaki et Takhata
Notre programme se poursuit avec un numéro de "Connaître le cinéma" consacré au cinéma d’animation en 1966 ; des entretiens avec Paul Grimault au sujet de son film La Bergère et le ramoneur en 1985 ; Les Mardis du cinéma consacré au cinéma français d’animation en 1989 avec Paul Grimault, Jacques Colombat et Lionel Charpy ; un épisode d'A Voix Nue avec Michel Ocelot en 2006. Et pour clore cette nuit, Les bons génies du studio Ghibli : Hayao Miyazaki et Isao Takhata, dans Surpris par la Nuit en 2006.
- Par Mathias Le Gargasson
- Réalisation : Virginie Mourthé
- Le cinéma d’animation, de l’ombre à la lumière - Présentation (1ère diffusion : 12/06/2022)
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