À quoi sert l'interdiction des publicités pour les énergies fossiles ?

Interdire la publicité pour les énergies fossiles était une des mesures de la loi Climat et résilience, promulguée en 2021. ©Getty - Ashley Cooper
Interdire la publicité pour les énergies fossiles était une des mesures de la loi Climat et résilience, promulguée en 2021. ©Getty - Ashley Cooper
Interdire la publicité pour les énergies fossiles était une des mesures de la loi Climat et résilience, promulguée en 2021. ©Getty - Ashley Cooper
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Depuis le lundi 22 août 2022, il est officiellement interdit de faire de la publicité pour les énergies fossiles. Souhaitée par des organisations environnementales et proposée par la Convention citoyenne pour le climat, à quoi sert concrètement cette interdiction ? Est-elle à la hauteur des enjeux ?

Avec
  • Marta Torre-Schaub Directrice de recherche au CNRS, spécialiste du droit de l'environnement et de la justice climatique, enseignante à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

C'était une des mesures phares de la loi Climat et résilience, issue des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, et promulguée il y a un peu moins d'un an : l'interdiction de faire de la publicité pour les énergies fossiles entre en vigueur ce lundi 22 août. Mais quelles sont les énergies concernées par cette mesure ? Et quels effets peuvent avoir une telle interdiction, décidée dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique ?

Baptiste Muckensturm reçoit Marta Torre-Schaub, directrice de recherche au CNRS, spécialiste en droit de l'environnement et changement climatique.

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Les énergies visées par l'interdiction

Marta Torre-Schaub nous éclaire sur cette question : "En théorie, il s'agit d'une large palette d'énergies : les produits pétroliers, le gaz naturel d'origine fossile, les énergies issues de la combustion du charbon minier et l'hydrogène carboné."

Une exemption, cependant, jusqu'en 2023 : "Le gaz est compris dans son décret, mais avec une exemption jusqu'au 30 juin 2023. Une raison est évoquée dans le décret lui-même : la fin des tarifs réglementés des ventes de gaz, puisque le gaz sera en vente libre à partir du 1er juillet 2023. Donc on a voulu protéger ce produit-là."

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