Avec Jonathan Littell, écrivain, auteur de "De l’agression russe" (Tracts, Gallimard, 2022) et Constantin Sigov, philosophe ukrainien, directeur du Centre Européen à l'université de Kiev, auteur avec Laure Mandeville de "Quand l'Ukraine se lève : la naissance d'une nouvelle Europe" (Ed Talent, 2022)
- Constantin Sigov, directeur du Centre Européen à l'université de Kiev et Directeur des éditions « L'esprit et la lettre »
- Jonathan Littell, écrivain franco-américain
2014, Maïdan : un tournant pour l’Ukraine
Constantin Sigov explique que ce “moment-clé où la société a refusé les élections falsifiées et réclamait la vérité sur le vote” fut “un tournant de la société ukrainienne” : “la Révolution de la Dignité déterminait notre attachement à l’Union européenne, à l’Europe au sens large et profond du terme, c’est-à-dire à la défense de la liberté, de la dignité et de notre cheminement pour au-delà d’une nostalgie complètement falsifiée de l’époque soviétique.” Pour l’auteur de Quand l’Ukraine se lève, “il très important de penser à la fois la libération des zones occupées, y compris la Crimée, et l’installation de nouvelles chaînes de radio, de nouveaux journaux, c’est-à-dire une manière de dire la vérité”.
Jonathan Littell rappelle, quant à lui, que dans le même temps, en 2014, l’invasion du Donbass a eu lieu car “Poutine voulait absolument montrer à la population ce que cela lui coûterait de se soulever contre ses dirigeants”.
Lutter contre le fantasme impérial
Constantin Sigov souligne la prise de conscience actuelle : “on a compris qu’on affaire à un Etat militariste, qui veut faire la guerre, et ainsi, réactiver un fantasme néo-impérial. Il n’y a plus d’illusions, on ne peut plus faire affaire comme auparavant. Au contraire, il faut appliquer une nouvelle vague de sanctions, plus forte encore. C’est peut-être la manière la plus pacifique d’arrêter cette guerre et son financement”.
Pour Jonathan Littell, il est important de se rappeler d'où vient Poutine pour comprendre son fonctionnement : “il manquait complètement d’envergure et de capacités au sein du KGB pour être promu ne serait-ce que colonel, et encore moins général. Ce n’était pas une personne décisionnelle, ni un exécutant. Poutine a grandi dans son rôle, à force de fréquenter les dirigeants occidentaux. Il a appris à les manipuler. Tous les grands coups qu’il a faits sont des coups tactiques. Ce sont des coups de joueur de poker. Il se trouve qu’il a eu raison jusqu’à maintenant. car on s’est plié devant lui.”
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