Pourquoi donc s’adresse-t-on des voeux ?

Il y a ce qu'on appelle la période des vœux, cette période qui s'étend, parait-il, tout au long du mois de janvier dans nos sociétés, et ce n'est pas seulement un rituel social mais il y a aussi cette part d'obligation sociale. Ce qui fait que les sentiments eux-mêmes, les sociologues l'ont bien montré, font l'objet d'obligations. On doit s'adresser des condoléances pour les deuils, des félicitations lors de succès, et des vœux à certaines occasions marquées dans le temps.

Le voeu a un rapport avec le temps

On s'adresse des vœux à l'occasion d'un anniversaire, parce que cela jalonne une vie, on s'adresse des vœux en cette période de début d'année marquée dans le calendrier par le commencement d'un nouveau temps. C'est pourquoi il faut comprendre l'importance de cette période par l'instant : l'instant du passage d'une année à l'autre - cet étrange moment de la fête où on fait le décompte des dernières secondes et où l'on passe d'une année à l'autre, on s'embrasse, on se souhaite bonne année.

Cet instant où on est en réalité ensemble

Car le coeur de la question des voeux, c'est évidement cette adresse : on s'adresse des vœux. Le voeu n'est pas seulement un désir abstrait - quelque chose comme un voeu pieux, ce n'est pas non plus nos désirs les plus généraux, des résolutions prises pour nous-mêmes : le coeur des voeux, c'est l'expérience directe de la relation, la présence à l'instant t de celui à qui nous souhaitons du bonheur (...)

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